Outil contre le chômage : le Social Learning ?
Et si le « social learning », ou l'apprentissage social, était une solution au chômage ? C'est ce qu'explique Jeffrey Roth, vice président et responsable marketing d'Interatyx, dans un article repéré par l'Atelier de l'Emploi.
Les Etats-Unis comptent aujourd'hui près de huit millions de chômeurs, pourtant, les entreprises du pays déclarent avoir tenté de combler environ trois millions de postes vacants depuis Février 2011. Alors, comment expliquer un tel décalage?
Comme l'explique Jeffrey Roth, tout est une question d'apprentissage. Selon une étude menée par ManpowerGroup en Janvier 2012 - et à découvrir en français ici - près de la moitié des entreprises sondées auraient expliqué ne pas avoir trouvé de salariés spécifiquement qualifiés pour les postes disponibles.
Si les entreprises sont obligées de former progressivement leurs employés, l'incertitude du marché et la fragilité de l'économie les rendent plus frileuses à investir dans un apprentissage continu, potentiellement coûteux.
Une solution semble se dessiner dans le « social learning ». En effet, grâce aux intranets sociaux, aux wikis spécifiques à certains domaines d'expertise, aux bases de données des meilleures pratiques, les employés peuvent jouer un rôle actif dans leur apprentissage. Et donc mieux répondre à leurs besoins et à ceux de leurs entreprises.
De la même manière que les réseaux sociaux ont facilité l'organisation d'évènements, l'accès et le partage d'informations, l'apprentissage social modifie la manière dont les travailleurs acquièrent de nouvelles compétences.
Enfin, Jeffrey Roth rappelle que de nombreuses universités ont depuis longtemps mis en ligne leurs cours et offrent des classes virtuelles. Mais l'évolution des formations vers un apprentissage social est évident selon lui, considérant que les technologies sont développées dans le but de rendre les choses plus simples et plus efficientes.
« Quand un nouveau mode d'apprentissage donne des résultats aussi bons voire meilleurs que l'ancienne méthode, il devient la norme » explique Jeffrey Roth.
Le « social learning » serait donc en passe de devenir un standard. Il restera alors aux entreprises à adapter leurs méthodes de recrutement et de management pour utiliser au mieux ces nouvelles capacités.